L'ange ou les 9 Créatures d'Edoylan #2

Publié le 30/112017 à 18h30

Auteur : Mathilde Lelièvre

 

    Il faisait sombre; l’air était frais; des nuages noirs s’amoncelaient autour de ses pieds. Elle était au bord d’une falaise. Elle ne pensait à rien, ne bougeait pas comme si elle était hypnotisée. Elle avait l’impression que les profondeurs l’appelaient, comme un aimant attiré par du métal. Elle fût déséquilibrée et tomba dans le précipice. Son corps gesticula et une douleur lancinante lui traversa le bras.

Elle fût réveillée en sursaut, son bras s’était tapé contre le rebord du lit et elle s’était égratigné le poignet. Elle poussa un juron et alluma la lumière. Son téléphone indiquait cinq heures, elle ne devait commencer à se préparer qu’à sept heures. Elle sentit une brise froide l’envelopper et se saisit d’une écharpe rouge au bord de son lit. Elle remarqua une lumière étrange flottant dans les airs. Elle tourna la tête en cherchant sa source. Il y avait quelque chose d’étrange à sa fenêtre : à la place de l’immeuble délavé d’en face se trouvait un chemin dont elle ne voyait pas la fin. Il était bordé d’une rangée d’arbres. Des lucioles de couleur or se baladaient autour d’elle. L’une d’entre elles s’approcha de Tralys. Aucune des deux ne bougea pendant quelques instants. La luciole se positionna au-dessus du poignet de Tralys et libéra une poudre jaune en battant vite des ailes. Celle-ci cicatrisa sa blessure. Tralys resta bouche bée, ne comprenant pas la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. Une musique douce flottait dans l’air, apaisante. Cette fois, le sol se mit à trembler et elle chuta lourdement sur le sol. Elle ouvrit les yeux:

Elle était à côté de son lit, son pyjama s’était enroulé autour d’elle comme si elle avait fait des roulades sur le sol.

Sa couverture était en tas à ses pieds et les cousins projetés autour du lit. La mère de Tralys entra, alertée par le bruit. Elle alluma la lumière. Tout d’abord elle parut choquée. Puis son visage se détendit et un fou rire sortit de sa gorge. Apparemment sa coiffure laissait également à désirer… Quelque temps plus tard, elle était prête à partir.

Sur le chemin du lycée elle tentait par tous les moyens de se rappeler de quelle manière elle s’était retrouvée par terre sans être blessée. C’était un phénomène récurrent depuis quelques jours. Pendant les cours, ses professeurs parlaient des examens de fin d’année. La journée se passa sans encombres, elle eut seulement l’impression quelques fois de revoir cette luciole. A la fin de la journée, Tralys devait se rendre à sa première séance de sport de l’année. Alors qu’elle s’échauffait, quelqu’un l’appela:

-Hey, Tralys!

-Elle se retourna, elle vit le corps élancé de son ami avec ses cheveux noirs et ses yeux bleus, elle en fut réjouie.

-Ah salut! comment tu vas?

-Bien! tu as passé de bonnes vacances? dit-il le sourire aux lèvres

-Oui c’était super! et toi? où es-tu allé?

-Je suis allé en Espagne et au Portugal mais je suis principalement resté en France et toi?

-J’ai fait un voyage à l’étranger et j’ai fait deux semaines dans un camping dans le sud de la France, lui répondit-elle

-Oh trop bien! s’exclama-t-il

-Oui enfin ma balance ne me reconnaissait plus après ça.

Ils rirent de bon coeur pendant quelques instants.

-D’ailleurs, tu voudrais manger demain avec Anaïs et Tom? lui proposa-t-il

-Oh oui! Ils m’ont manqué pendant les vacances!

-Oui à moi aussi!

Il l’accompagna chez elle après la séance de sport. Le soir Tralys travailla un peu et se plongea dans son lit.

 

Elle avait hâte de retrouver ses amis.