NPS, un groupe haut en couleur !

Publié le 06/12/2017 à 14:33

Propos de Manu, Darius et Gaspard recueillis par Romain Bitot et Manon Cammarata

Creds : Youtube - NPS
Creds : Youtube - NPS

 

« NPS c’est devenu un cadre, un truc qui permet de nous élever »

 

 

Aujourd’hui, on vous fait découvrir le groupe NPS. Ils nous présentent leur univers et nous dévoilent leurs projets…

Ils ont tout pour rentrer dans le showbiz et ils vous font la bise.

 

 

  • ChampoConnect : Pour commencer, présentez-vous :

 

Darius : Je m’appelle Darius, je suis en Terminale L, et je fais de la musique avec Gaspard et Manu, on a un groupe qui s’appelle NPS.

 

Gaspard : Bonjour, moi c’est Gaspard, je me suis joint au groupe il y a environ deux/trois semaines. Notre but c’est de sortir un son toutes les deux semaines, on compte sortir des EP, on a plein de projets… Je fais partie de la CFR Prod (ChillFriendsRideProb, un label basé à Grenoble) avec qui j’ai pas mal collaboré. Avant, je n’étais pas très ouvert artistiquement et depuis que je suis avec NPS je peux vraiment être moi-même, "faire mon bail" comme dit Darius ! J’ai pas de style propre, je peux tout faire en même temps, je suis vraiment épanoui physiquement et mentalement.

 

Manu : Le groupe s’est formé dès la rentrée en septembre, ça fait un moment qu’on travaille ensemble avec Darius et on se connaît depuis très longtemps, depuis le collège. Gaspard on l’a rencontré à Champollion et on a commencé à faire de la musique ensemble et on a décidé de monter ce projet, NPS c’est vraiment pour se faire plaisir. On y met tous les trois notre patte on partage nos expériences dans la musique, et on les mélange pour créer nos morceaux.

 

Darius : Pour ma part, j’ai commencé la musique à l’âge de 13 ans. C’est une passion. J’ai commencé à faire du saxophone mais j’ai vraiment été épanoui à 13 ans, quand j’ai commencé à faire mes propres musiques dans ma chambre avec une carte son et un clavier maître. Puis de fils en aiguilles tu te rends compte que tu peux faire plein de trucs, tester plein de styles…

 

 

 

  • ChampoConnect : Comment s’organise le travail au sein du groupe ? Êtes-vous spécialisés dans une tâche précise ?

 

Darius : Sur les derniers sons, Manu s’est mis à faire de la musique électronique, il m’envoie ses prods, je masterise j’y mets ma patte, et puis on bosse tous les trois. Mais ça peut aller dans les deux sens. Je peux faire ma prod etc. On n’a pas de rôles attribués

 

Manu : Tout le monde y met sa petite touche comme Darius expliquait. On aime faire de la musique à plusieurs. Quand tu es seul, il y a ton identité propre et quand tu es à trois, il y a toutes les identités. En plus, travailler à plusieurs ça permet de créer des sons avec des influences différentes et une approche différente.

 

 

 

  • CC : NPS c’est le nom de votre groupe mais que symbolisent ces lettres ?

(Rires)

 

Gaspard : Je ne sais pas si Darius va me laisser le droit de vous dire ce que ça signifie !

 

Darius : Si, si tu peux…

 

Gaspard : En fait Manu, Darius, moi ou même n’importe qui, on a tous eu des relations amoureuses ou des rêves ou autres et NPS ça veut dire Ne Pas S’attacher.

 

Darius : Ce qui nous faisait rire, c’est que ça soit totalement impossible de ne pas s’attacher mais c’est un peu le mot d’ordre qu’on se donne quand on est énervé contre une personne, et c’est un sujet qui touche tout le monde. Il y a un côté universel dans le nom tu vois, ça pouvait toucher tout le monde...

 

 

« La musique nous permet de nous libérer et de déverser tous ces sentiments. »

 

 

  • CC : Tout à l’heure vous nous aviez affirmé que vous n’avez pas vraiment de genre de musique à proprement dit. Est-ce que cela signifie que vous n’avez pas de sources d’inspirations, d’influences ?

 

Manu : Si, si on a des influences, on ne peut pas créer sans inspirations.

 

Darius : C’est les musiques qu’on écoute en ce moment.

 

Manu : Au niveau du genre, on a aucune limite, nos premiers morceaux s’apparentent assez facilement à du hip-hop, on est dans des influences rap, des instrumentales assez rap mais on ne se cloître pas.

 

Gaspard : Moi je qualifie notre style de plutôt Digital. On essaie de dénoncer toutes ces nouvelles technologies avec lesquelles on a grandies. On n’est pas comme les enfants des années 80, on est né dans la génération des réseaux sociaux, dans les relations à distance et c’est ce que j’essaie de dénoncer dans mes paroles.

 

 

  • CC : Est-ce que vous voulez faire durer dans le temps le groupe, le projet que vous portez ? Peut-être même en faire un métier par la suite ?

Darius : Moi ça fait 13 ans que tous les soirs je me casse le c**, je suis énervé contre la société… Je rentre, je prends mon saxophone, je fais des dessins je fais ma musique et ça me fait du bien quoi !! T’arrives à un moment où tu fais que ça et c’est la merde parce que tu te rends compte que ça ne suit pas derrière. Il y a un autre truc qui se passe : ça devient médical en fait dans le sens ou t’es dépendant de tout ça. Moi ce que je fais avec NPS, ça crée des automatismes, y a un aspect très drogue de la chose. Donc NPS c’est un peu le prolongement logique de Manu, Gaspard et moi. NPS c’est devenu un cadre, un truc qui permet de nous élever en fait…

 

Manuel : On passe par tous les sentiments, toutes les couleurs toute la journée et on a un réel besoin de créer. La musique nous permet de nous libérer et de déverser tous ces sentiments. On a vraiment envie de faire de l’art par la suite et on n’a pas d’autres idées à part faire de la musique, du dessin, de la peinture, du cinéma ou autre. Ça prend toute la place dans notre vie, ce qu’on souhaite, c’est pouvoir en vivre.  

 

Gaspard : Personnellement, enfin je ne sais pas vous (Darius, Manuel), mais un jour je me suis levé et je me suis dit : concrètement, jamais j’arriverai vraiment à gagner ma vie avec ça. Moi le but ça serait d’avoir une reconnaissance, que les gens me reconnaissent pour ce que je fais.   

 

 

  • CC : Est-ce que vous avez des projets, ambitions en particulier ? Par exemple un disque… 

Gaspard : Etant donné qu’on sort un son toutes les deux semaines avec ou sans le clip, notre semaine est bien chargée quoi. On se voit tous les mercredi aprèm et le week-end pour charbonner. Donc faire un disque on l’a pas en tête, pour le moment du moins. 

 

Darius : Je trouve que l’album ou disque de nos jours ça ne veut plus rien dire… Pour moi un album ça doit être comme un roman, ça doit se lire d’une traite et ça doit avoir un sens. Alors tu vois si on sort un truc regroupant toutes nos musiques faites jusqu’à aujourd’hui, ça n’aura pas vraiment de sens. Ça sera plus un catalogue. Donc est ce qu’on va sortir un album ou quelque chose comme ça…   

 

 

  • CC : Et du coup, est ce qu’une production sur scène serait envisageable ? 

Gaspard : Pour le moment on ne se produit pas mais on compte performer le plus vite possible. En tout cas cette année c’est sur le cahier des charges…

 

 

  • CC : Est-ce que vous auriez un mot pour conclure l’interview ? 

Gaspard : Showbiz !

 

Darius : Moi j’ai une phrase. Je pense que NPS, c’est les enfants bloqués dans leur condition qui sont en même temps conscients de ce qu’ils sont. On est conscients.

 

Manuel : La bise.

 

 

 

 

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