Journée internationale de lutte contre le Sida aujourd'hui au lycée

 

A l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le Sida, le Conseil de Vie Lycéenne et la Maison des Lycéens de Champollion organisent une vente de gâteaux. Les fonds récoltés seront donnés à une association de lutte contre le Sida. Nous avons donc décidé, dans la continuité des différentes actions de sensibilisation qui ont eu lieu au lycée, de vous proposer un briefing sur la situation actuelle de cette maladie.

  • Qu'est-ce que le SIDA ?

 

Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un type de virus qui peut causer une maladie appelée SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). L’infection au VIH atteint le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles du corps contre la maladie. Si elle n’est pas traitée, de graves maladies peuvent survenir. Des infections normalement anodines, comme une grippe ou une bronchite, peuvent s’aggraver, devenir très difficiles à traiter ou même entraîner le décès. De plus, le risque de cancer est aussi accru.

 

 

  • Quelles sont les symptômes ?
  1.  Primo-infection. Les symptômes ressemblent à ceux de la grippe ou de la mononucléose et sont présents dans un cas sur deux environ. La primo-infection peut donc passer inaperçue. Au moment de leur apparition, la personne venant de contracter le VIH présente un risque particulièrement élevé de transmettre le virus, car le nombre de virus présent dans le corps (charge virale) est particulièrement élevé. Ces symptômes persistent durant 1 semaine à 1 mois, puis disparaissent.
  2. Phase asymptomatique. La personne séropositive ne présente pas de symptômes, même si le virus s’attaque en sourdine au système immunitaire (absence de symptômes).
  3. Phase de SIDA. Les symptômes apparaissent, car le système immunitaire est dépassé par le virus. Certains symptômes deviennent plus fréquents, persistants et parfois chroniques. A cette phase apparaissent des maladies opportunistes. A cause de l’affaiblissement du système immunitaires, diverses maladies peuvent survenir, particulièrement de type maladies infectieuses ou cancers. On parle de maladies opportunistes. Cette phase survient en moyenne 10 ans après la primo-infection.

 

  • Comment dépiste-t-on le VIH ?

Le dépistage du VIH ne peut se pratiquer qu’avec le consentement de la personne dépistée. Elle doit donc obligatoirement être au courant.

Le test du VIH consiste à détecter la séropositivité, c’est-à-dire la présence des anticorps anti-VIH dans un échantillon de sang. La méthode de référence utilisée est le test ELISA combiné, réalisé à partir d’une prise de sang. Ce test est fiable dès 6 semaines après une prise de risque pour la transmission du VIH. En cas de test positif, il est conseillé de contacter Sida Info Service au 0 800 840 800 (Anonyme et gratuit) pour un soutien et des explications par des professionnels formés à l’écoute.

 

  • Qui devrait subir le test?

- Les personnes ayant vécu une situation à risque de contracter le virus ;

- Les personnes dont les symptômes peuvent être dus à une infection au VIH (à discuter avec un médecin) ;

- Toutes les femmes avant de mettre en route une grossesse ou dès le début de la grossesse afin de mettre en place un traitement évitant la transmission à l’enfant à naître.

- Les personnes donneuses de tissus, de sperme, de lait, d’organe subissent systématiquement un test de dépistage.

- Les personnes vivant une relation de couple fidèle, et voulant cesser d’utiliser des préservatifs, en s’assurant auparavant qu’elles ne sont pas séropositives.

- Et tout le monde peut faire un test de dépistage, car 30 à 50 % des personnes porteuses du VIH l’ignorent. Or, ce sont des personnes qui sont à l’origine des transmissions. Il ne faut donc pas hésiter à demander un dépistage si vous ne l’avez jamais fait.

 

  • Mesures préventives de base
  1. Pour les personnes séronégatives, non porteuses du VIH.

-Utiliser des préservatifs (condoms) pour tous les rapports sexuels quelle qu'en soit la modalité (vaginaux, anaux, oraux). Les lubrifiants à base de pétrole peuvent endommager le caoutchouc des préservatifs (condoms) : utiliser seulement des lubrifiants à base d’eau ;

-Ne pas échanger les accessoires sexuels ;

-Ne pas partager votre brosse à dents, rasoir, lime ou tout autre article personnel susceptible d’être au contact du sang ;

-Pour les utilisateurs de drogues injectables, ne pas partager les seringues ni le matériel d’injection.

         

    2. Pour les personnes séropositives

 

-Utiliser des préservatifs (condoms) pour chaque relation sexuelle (orale, vaginale et anale). Ainsi, non seulement le VIH ne se transmettra pas au ou à la partenaire, mais cela vous évitera aussi une surexposition au VIH. Contracter de nouveau le VIH peut aggraver l’infection déjà présente et accélérer la progression vers le sida. De plus se protéger contribue à réduire le risque de contracter une infection transmise sexuellement (ITS). Les personnes séropositives  présentent un risque accru de contracter une IST (infections sexuellement transmissibles) et celle-ci peut se révéler plus difficile à traiter. Dans certaines circonstances, en cas de charge virale nulle depuis un moment et suivie de près par les examens, en cas d’absence d’IST (infection sexuellement transmissible) de vous et votre partenaire, et de prise régulière du traitement, le médecin peut autoriser à ne pas utiliser de préservatif.

-Ne partagez pas d’aiguilles ou de dispositifs associés aux drogues ;

-Ne partagez pas votre brosse à dents, rasoir, lime ou tout autre article personnel qui peut porter des traces de sang ;

-Couvrez toutes plaies avec un pansement ;

-Nettoyez toute surface contaminée par votre sang avec de l’eau de Javel (1 partie de Javel pour 9 parties d’eau) ;

-Ne pas donner de sang, d’organes ou de sperme pour l’insémination artificielle ;

-Si vous êtes enceinte, vous devez recevoir immédiatement un traitement qui évitera à l’enfant de se voir transmettre le VIH.

-Si votre partenaire a été exposé au VIH, consultez un médecin le plus rapidement possible, au maximum dans les 72 heures qui suivent. Un traitement préventif peut être donné (une « prophylaxie post-exposition »).

 

  • Où en est la recherche ?

Des chercheurs travaillent à élaborer un vaccin qui empêcherait de contracter le VIH. Cependant, les obstacles sont nombreux et on ne peut s’attendre à ce qu’un tel vaccin soit disponible avant 2020. Il est très difficile de trouver des molécules qui neutralisent complètement le virus à son site d’entrée. De plus, le VIH mute souvent, c’est-à-dire que ses gènes changent et donc que la durée d’action du vaccin peut être très limitée.

Cela dit, certains chercheurs estiment que la recherche pour le vaccin ne doit pas occulter les progrès : sachant qu’avec un traitement efficace entrainant une charge virale indétectable, les personnes séropositives ne sont quasiment plus à risque de transmission… il suffirait de soigner TOUTES les personnes séropositives pour que l’épidémie s’éteigne en une quarantaine d’années.